Confessions d'un patient "perdu"
Ce que votre pire patient n'a jamais su vous dire
Par Olivier Navatte, Patient-Enquêteur Dentaire
Chers Dentistes,
Si vous lisez parfois mes publications hebdomadaires, vous-vous êtes peut-être demandé : “Qui c’est celui-là pour me parler de mes patients ?”
C'est légitime. Je penserais sans doute pareil à votre place si vous êtes dentiste, parodontiste ou professionnel de la santé dentaire.
À vrai dire, j’ai parfois le syndrome de l’imposteur.
Je n’ai pas les "codes" de la profession.
Je n’ai jamais travaillé dans un cabinet dentaire.
Je ne connais pas grand chose de votre métier.
Tout ce que j’ai, c’est mon expérience et vécu de patient passé entre les mains de plusieurs dentistes et parodontistes depuis mon enfance à aujourd’hui.
Un parcours semé d’embûches et de traitements à vous faire détester le dentiste.
J’étais aussi devenu le patient que vous détestez.
Le genre qui prend rendez-vous “quand il a mal”.
Celui qui évite de vous dire qu’il est fumeur.
Qui annule un rendez-vous sur deux parce qu’il est terrorisé à l'idée de vous voir.
Celui qui dû suivre ensuite un parcours de soin à 10.000€ pour payer le prix de ses erreurs et de son ignorance.
Celui-là.
Reconnaissant d’avoir eu affaire à des praticiens au top quand j’en ai eu besoin.
Brisé par la honte d’un parcours de soin qui n’a que trop duré.
Comme les emmerdes, ça vole en escadrille, j’ai eu l’occasion pour la première fois de ma vie de vraiment “toucher le fond”. À 40 ans.
Je ne vous dis pas ça pour faire pleurer dans les chaumières. Pas que.
J’ai commencé à enquêter sur votre profession, et sur le système qui l'entoure.
J’ai cherché à comprendre ce qui m’était arrivé.
Pourquoi les choses se sont passées ainsi pour moi.
Pourquoi certains de vos confrères se sont parfois montrés condescendants ou méprisants envers moi.
Pourquoi il y a un panneau “tout comportement agressif fera l’objet de l’annulation de tous vos rendez-vous” à l’accueil du cabinet de mon paro.
Petit à petit, j’ai commencé à comprendre.
Votre réalité de chef d’entreprise.
Vos défis quotidiens.
Pris en étau entre un système qui crée des praticiens au bord du burnout, parfois du suicide.
Et des patients piégés dans la souffrance et l’ignorance.
Ce que j'ai appris ?
Pendant ma “descente aux enfers dentaires”, j’ai eu une révélation.
Le genre qu'on a qu'une fois dans sa vie.
J'ai vu le pont brisé entre des patients laissés pour compte et une profession d'élite désenchantée.
Vous savez comme la nature a horreur du vide.
Ce pont brisé, c'est le "vide" que je cherche à combler par la communication et la compréhension.
Depuis +15 ans, j’imagine et je crée des systèmes.
C’est mon truc.
Quand je vois une faille dans un système, je cherche une solution. Je suis câblé comme ça.
La faille que j'ai découvert dans votre profession, c’est la prévention.
Et d’après beaucoup de mes relations Linkedin et dentistes avec lesquels je me suis entretenu, elle est juste...
ABSENTE.
“S’il l'on s’occupait de soigner la gingivite à son stade le plus précoce, on aurait aucun cas de parodontite.”
AUCUN
“Si l’on attachait plus d’importance à la prévention primaire, à ce qui se passe dans la salle de bain du patient, on aurait plus de maladies parondontales. À qui profite le crime ?”
Ces quelques mots ne sortent pas de la bouche d'un Youtubeur conspirationniste.
Ce sont ceux d’un parodontologue qui a passé sa vie à soigner les gencives de ses patients. Pendant 40 ans.
Maintenant parlons solution.
Je suis parti du principe que plutôt que d’attendre que le changement vienne d’en-haut, il fallait repenser le système.
Alors j’ai créé un pont : Révolution dentaire.
Une passerelle pédagogique qui enseigne simplement à Mme Michu ce qu’est le biofilm, le microbiote buccal, les maladies parodontales…
Qui lui explique pourquoi les brossettes interdentaires ne sont pas un simple gadget, mais la base pour éviter la plupart des problèmes dentaires.
Qui explique à vos patients comment devenir un vrai partenaire de leur dentiste.
Bref, qui leur permet de s'approprier la prévention primaire au quotidien, simplement.
Et peut-être aussi d'éviter une partie des maux contre lesquels vous, professionnels, luttez tous les jours.
Plus de la moitié des adultes sont touchés par une maladie parodontale qui va leur faire perdre leurs dents.
En 2025.
Il faut que ça cesse.
Cette lettre est une main tendue à tous les praticiens.
Un appel à rejoindre une révolution pacifique qui aura lieu de l’intérieur.
Pour une génération qui ne connaitra pas les problèmes dentaires de leurs parents.
L’idée fait son chemin.
Elle sera peut-être moquée. Elle rencontrera sans doute une opposition des défenseurs de "l'ancien monde" de la prévention.
Mais je fais le pari qu'elle s'imposera un jour comme une évidence.
Parce qu'elle n'est pas une option. Elle est une nécessité devenue impérieuse.
Je m'appelle Olivier Navatte.
Je ne suis ni un agitateur ni un illuminé.
Je n'ai aucune prétention à vous apprendre votre métier.
Je suis juste un patient qui a longuement observé un système obsolète et sclérosé, dans lequel la prévention est devenue le parent pauvre de votre métier.
Je suis votre allié de circonstances.
Aujourd'hui, je souhaite m'entourer de professionnels visionnaires pour m'aider à construire ce pont.
Si vous faites partie de ces visionnaires, contactez-moi.
Il faut qu’on parle.
Si vous êtes un patient, j'espère que cette confession vous aura donné de l'inspiration, et peut-être même l'envie de la partager à votre dentiste.
Le vent est en train de tourner.
Rejoignez le mouvement.
Olivier Navatte, fondateur Révolution Dentaire
PS : pour lire la "lettre ouverte d'un dentiste à son patient", cliquez ici.
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<blockquote cite="[www.revolutiondentaire.com/lettre-ouverte-dentiste-patient"> <p>Comme l'explique très bien Olivier Navatte de Révolution Dentaire dans sa "Confession d'un patient", la prévention est devenue le parent pauvre de la dentisterie. Il est temps que ça change..</p> <a href="https://www.revolutiondentaire.com/confessions-patient-dentiste" target="_blank" rel="noopener">Lire la lettre complète sur RévolutionDentaire.com</a> </blockquote>Vous partagez cette vision ?
Cette lettre n'est pas un point final. C'est le début d'une conversation.
Si, en lisant ces lignes, vous vous êtes reconnu dans cette philosophie d'une dentisterie basée sur l'alliance et la prévention par l'éducation, alors votre voix mérite d'être entendue.
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